Pleasantville effect

Étalonnages de 4 publicités pour Omarj Elkadi de MC Films, dont une qui m’a permis d’essayer pour la première fois l’effet « Pleasantville ». Vous connaissez cet effet d’étalonnage/trucage même si vous ne connaissiez pas le nom, Sin City l’a utilisé, mais le premier à l’avoir rendu connu était le film Pleasantville en 1998 :

 

Zone Blanche

zone_blanchePeu de mise à jour ces derniers temps pour une bonne raison, j’ai travaillé activement 5 mois en data-manager sur Zone Blanche, la prochaine série de France 2, qui sort clairement du lot dans le paysage de la télévision française. Thierry Poiraux et Julien Despaux ont réussi à tirer le maximum des Vosges et de la Belgique, pour cette série policière originale. Je suis sûr que toute l’équipe regardera la série dès sa sortie, c’est dire.

Travaillant dans un véhicule utilitaire comprenant tout le matériel nécessaire, je suivais le plateau de tournage de très prêt et répondait aux demandes sur l’image plus rapidement que jamais. Pendant 5 mois je me suis occupé à côté du plateau de faire la gestion, l’étalonnage, et l’envoi des rushes au montage.

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SAISON 1 EPISODE 0 – NON SPECIFIQUE
TOURNAGE « ZONE BLANCHE »
Gerardmer, FRANCE-JUIN-OCTOBRE 2016

Faire découvrir l’étalonnage

3wayCCCazazaptureUne initiation à l’étalonnage, pas pour moi-même bien sûr, mais pour de jeunes étudiants en cinéma à l’École de la CIté.

J’ai pu leur apprendre à regarder une image et à en parler. Leur expliquer différentes méthodes de travail, directions possibles et pleines de choses à savoir sur ce qu’est vraiment une image. Comment fonctionnent nos yeux, notre cerveau, et de quoi est composé ce que l’on voit ; comment guider notre regard, comparer, analyser, comprendre. Tout ça en s’exerçant sur leurs propres films. Deux jours très constructifs pour tous, qui m’ont particulièrement fait plaisir en voyant les résultats que les élèves ont réussi eux-mêmes à créer.

Crime en Lozère

Le téléfilm Crime en Aveyron sur lequel j’avais été data-manager a fait un carton à l’audimat. Du coup, la même équipe s’est retrouvée au mois de juin pour Crime en Lozère !

Avec mon employeur Christophe Le Mer et le directeur technique Guillaume Bossu, nous essayons d’utiliser les nouvelles technologies pour proposer plus qu’un simple backup des rushes. On pourrait décrire le travail de data-manager que j’effectue comme la somme du travail du laboratoire et de celui de l’assistant monteur, directement sur le lieu de tournage. En gros je backup les rushes et sécurise une copie le soir ailleurs. Je les pré-étalonne, synchronise, organise le projet Avid pour la monteuse. Puis exportation des prises cerclées et envois à la production.

Crime En Aveyron

Les avantages sont que l’on évite les navettes de rushes quotidiennes pour Paris, et la production peut voir les rushes 1 journée plus rapidement que d’habitude.

Certains chefs opérateurs et réalisateurs, même si je n’ai pas encore eu à les rencontrer, peuvent être assez réticents à l’apparition de ce nouveau métier. Beaucoup de personnes expérimentées ne souhaitent pas particulièrement revoir leurs rushes en cours de tournage. Ce que je comprends tout à fais. Ce qu’il faut voir avec le data manager, c’est qu’il ne s’agit absolument pas de changer les habitudes de travail des uns et des autres, mais seulement de déplacer le laboratoire sur le tournage. Même si c’est avec plaisir que je réponds aux demandes de toute personne membre de l’équipe.

À fusionner l’assistant du laboratoire et l’assistant monteur on peut dire aussi que je participe à la suppression d’un emploi. C’est vrai, mais il faut relativiser. Le travail d’assistant ne se résume pas qu’aux synchros et il me restera plusieurs semaines de travail après le tournage. D’ailleurs, je suis ici assistant monteur et data manager, mais il est tout à fait possible de dissocier les deux. Cela ferait que l’assistant n’aurait plus à s’occuper des synchros comme à l’époque du montage pellicule.

Sinon pré-étalonné les rushes me plait toujours beaucoup.